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1ère mise en ligne mars 2000
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dernière mise à jour
18 octobre 2002 |
conseils à un débutant partie 1/3
SOMMAIRE
2. ACQUISITION DES CONNAISSANCES PREALABLES
3.1 Les ouvrages, thèses, actes de congrès et revues disponibles au labo
3.2 Ce qui est disponible dans les bibliothèques universitaires locales.
3.3 La documentation automatique
3.4 Internet
3.5 Procédures classiques d'obtention d'un article
3.6 La participation à des colloques, séminaires, .....
3.7 Un conseil.
4. DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE
4.1 LA METHODOLOGIE EXPERIMENTALE
Le travail au sein d'une équipe:
Le cahier de laboratoire:
Procédure retenue:
La mise en œuvre du matériel:
L'expérimentation proprement dite:
Vérifier la date
Gérer ses disquettes personnelles
Votre catalogue
Se protéger contre les virus Réseau informatique
4.3 REALISATION D'APPAREILLAGE:
Usage du Téléphone:
Construction de la maquette:
Généralités:
Cas de la communication:
Les transparents
Technique de l'expression orale:
5.3 CAS D'UN MEMOIRE DE THESE:
Présentation du brouillon
Sur le style
Développement du rapport
La conclusion
La bibliographie
Les annexes
Le résumé
La mise en page
5.4 CAS D'UNE COMMUNICATION OU D'UNE PUBLICATION
Les techniques de la science moderne dépassent l'entendement de la plupart des hommes et sont pour eux une cause d'humiliation permanente (Jacques Monod 1967),
Le progrès n'est point un accident, mais une nécessité (Spencer,1850),
La science remplace du visible compliqué par de l'invisible simple (Jean Perrin, 1959)
Puissent ces quelques lignes et celles qui suivent vous rappeler qu'un chercheur doit avoir une éthique avant tout et respecter cet extrait de la devise chère à Ludwig Van Beethoven : " ne jamais faillir à la vérité, fût-ce devant un trône "et... tant pis si la vérité n'est pas à la mode.
1. PREAMBULE
Mener un travail de recherche à son terme relève souvent de l'exploit personnel, cependant il existe un certain nombre de procédures, de trucs,..qu'il serait stupide d'ignorer mais que l'on n'enseigne jamais dans les enceintes universitaires.
La recherche consiste, soit à trouver des résultats nouveaux par le biais d'une expérimentation ou de l'exploitation théorique d'une idée nouvelle, soit à créer un nouvel appareillage éventuellement utile à l'expérimentation ou la vérification de cette nouvelle théorie. La recherche proprement dite est généralement précédée par l'acquisition de connaissances, et suivie de la présentation, non moins indispensable, des résultats. Le travail du jeune chercheur s'insère généralement dans un ensemble plus vaste, géré par le Directeur de Recherche. Il nécessite, outre de grandes qualités intellectuelles, un certain goût du risque (on n'est jamais certain d'aboutir, ce qui est le propre de toute recherche), de l'imagination ainsi que l'esprit d'initiative et beaucoup d'opiniâtreté pour obtenir les moyens intellectuels et matériels propres à assurer la probabilité maximale de réussite.
Enfin la recherche exige une disponibilité de tous les instants, un travail très intense: Un Chercheur, un vrai, ne peut être un "fonctionnaire" dans son comportement, sinon c'est un technicien (et nombre de soi-disant chercheurs ne sont en fait que de médiocres techniciens sans imagination ni passion).
Le but de ce mémoire est donc de donner à tout stagiaire de DEA (ou autre chercheur débutant), quelle que soit sa spécialité, un ensemble de recettes testées, avec plus ou moins de succès, par l'auteur et son complice Denis de Brucq, Professeur à l'Université de Rouen, afin de rendre plus efficace la démarche du jeune chercheur, ainsi que la présentation de ses résultats à la communauté scientifique.
Nous découperons ce document en plusieurs parties, correspondant aux diverses étapes d'une recherche, en prenant parfois pour exemple une recherche effectuée sur un thème CAPTEURS à technologie couches minces :
phase d'acquisition des connaissances de base, d'initiation au domaine de recherche et à ses techniques propres.
phase d'analyse bibliographique du sujet spécifique de recherche
développement de la recherche: méthodologie, réalisation expérimentale comportant une phase de modélisation, de simulation, la construction d'une maquette, son expérimentation, sa critique.
technique de présentation orale des résultats du travail, dans le cadre d'un colloque, d'un séminaire de laboratoire ou d'une soutenance devant un jury.
rédaction d'un rapport, d'une communication.
2. ACQUISITION DES CONNAISSANCES PREALABLES
Toute recherche impose l'acquisition préalable d'un certain nombre de connaissances générales, de connaissances spécifiques au domaine de haut niveau que traite le laboratoire où l'on opère, de connaissances très spécifiques indispensables pour appréhender le sujet particulier que l'on veut faire progresser. Ainsi supposons que l'on vous ait proposé d'effectuer un stage de DEA sur le thème CAPTEUR intelligent d'HUMIDITE RELATIVE à technologie couches minces:
Les connaissances générales préalables concernent la thermique, l'informatique et l'électronique évidemment.
Les connaissances spécifiques du domaine concernent les techniques mises habituellement en oeuvre au laboratoire pour développer des capteurs: c'est à dire, les moyens de production de couches minces, les moyens informatiques d'analyse ou de simulation disponibles, les moyens de développement de systèmes à microprocesseur.
Les connaissances spécifiques de votre sujet concerneront la mesure de l'humidité (quand en a-t-on besoin, comment opèrent les capteurs traditionnels, quels sont leurs problèmes, le domaine scientifique est-il économiquement porteur...).
Après un court stage (quinze jours) au laboratoire qui vous accueille, au cours duquel vous aurez passé votre temps à vous informer (par la lecture, mais aussi par la pratique) sur les moyens techniques (ce peut être la compréhension des procédures spécifiques du réseau informatique à votre disposition, l'utilisation avancée du traitement de texte, mais aussi par exemple d'un groupe à vide ou d'un logiciel de CAO) et les méthodes propres du labo, sur ce que font les autres chercheurs déjà engagés depuis quelques mois (ou années) sur un sujet plus ou moins proche de celui qui vous a été proposé, il est temps de vous impliquer directement.
J'insiste sur le point suivant : ne restez pas dans votre tour d'ivoire et participez à la vie du labo et surtout intéressez vous aux autres études menées à côté de vous par d'autres chercheurs, même si ce n'est pas VOTRE sujet. Il est lamentable de constater que certains, trop nombreux, ignorent complètement ce qui se passe sur la table en face de la leur et, lorsqu'un visiteur se présente au laboratoire, sont dans l'incapacité d'expliquer l'ensemble des recherches faites dans la salle qu'ils fréquentent de nombreuses heures chaque jour. C'est la preuve d'un manque évident de curiosité et caractéristique d'un non véritable chercheur. En outre il y a une très grande probabilité qu'un des problèmes pratiques ou techniques qui vous arrête aujourd'hui ait déjà été résolu par quelqu'un d'autre quelques mois plus tôt et ce serait parfaitement stupide de ne pas savoir en profiter.
3. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE
La bibliographie exhaustive du sujet, cela n'existe pas. Il convient cependant de mener une recherche bibliographique sérieuse en utilisant intelligemment les moyens mis à votre disposition:
3.1 les ouvrages, thèses, actes de congrès et revues disponibles au labo:
lisez les, mais n'oubliez pas (comme certains de vos prédécesseurs) de les remettre à leur place après lecture. Une équipe de recherche comporte d'autres chercheurs que vous, et d'autres viendront les années suivantes. Si vous trouvez que la bibliothèque du laboratoire est pauvre, pensez que vos successeurs la trouveront encore plus pauvre que vous, si vous omettez (souvent par simple négligence) de rendre les livres, mémoires...que l'on vous aura prêtés.
3.2 ce qui est disponible dans les bibliothèques universitaires locales.
En particulier, il existe un certain nombre de revues spécialisées dans l'analyse bibliographique et publiant des résumés classés de toutes les publications mondiales: ce sont par ex, les Chemical Abstracts, les Physical Abstracts, le Bulletin signalétique du CNRS... Il importe d'apprendre à s'en servir. Sachez que les articles y sont classés selon une codification rigoureuse, mais pas tout à fait adaptée à votre problème particulier. Il faut donc ratisser large, d'autant que c'est souvent en consultant un résumé d'article d'un thème proche du votre, mais quand même différent, que l'on trouve des idées intéressantes. Dans la revue, ces articles encadrent généralement celui que vous avez sélectionné à l'aide des mots-clés. Rappelez vous que jamais un système de documentation automatique ne vous donnera cette faculté de lire des articles non explicitement reliés à votre sujet. Il faut donc fréquenter les bibliothèques avec l'esprit ouvert et toujours "aux aguets".
En 2002 la majorité de ces revues sont publiées aussi sous forme de CdRom, mensuel et/ou annuel, et sont accessibles en ligne via Internet (mais à partir d'une machine de la BU car il faut un code d'accès), ça ne change rien aux conseils ci-dessus.
3.3 la documentation automatique:
Un grand nombre de fichiers sont actuellement accessibles via le Minitel, ainsi vous pourrez en quelques minutes récupérer une importante collection de titres concernant votre sujet, la liste des thèses en cours en France dans le domaine, la liste des labos et de leurs recherches. Par ex 36.17 BIR vous donne accès à la liste de tous les labos de recherche médicale liés à l'INSERM et à leurs recherches... Cependant le coût du minitel est prohibitif en raison de sa lenteur (1200b/s maxi pour le transfert venant vers vous et 75b/s dans l'autre sens).
3.4 internet
Enfin il existe aujourd'hui des moyens d'information très à la mode qu'il convient d'utiliser à bon escient et dont il convient de ne pas abuser, ce sont les possibilités qu'apporte INTERNET. Ces possibilités sont au nombre de quatre :
Netscape ou Internet Explorer : c'est l'outil de recherche par excellence sur le WEB, qui vous permet grâce à l'emploi de mots clés de trouver, via des moteurs de recherche plus ou moins perfectionnés, des sites internet spécialisés sur votre problème, qui vous permet d'accéder aux centres de documentation des grandes entreprises, à divers centres universitaires mettant souvent à votre disposition des infos, des images, des références bibliographiques que vous pouvez charger sur votre propre machine aisément. Mais attention le meilleur moteur de recherche est encore très loin d'avoir votre faculté d'abstraction et de compréhension et Internet est de plus en plus pollué par des sites sans intérêt mais que les moteurs de recherche ont référencés sur la base de mots-clés passe partout. La conséquence en est qu'à chaque requète vous allez obtenir des centaines voire des milliers de réponses dont 99.99% n'ont rien à voir avec votre question. En outre d'un moteur de recherche à l'autre les réponses peuvent être très différentes et, malheureusement il n'est pas possible de dire que dans tous les cas un moteur de recherche est meilleur que les autres. Personnellement j'ai utilisé préférentiellement Alta Vista jusqu'au début 2001 et depuis c'est Google qui m'apporte le plus régulièrement satisfaction, mais il arrive que j'obtienne de meilleurs résultats avec Nomade ou Voila qui sont des moteurs plus récents, francophones et souvent disposant d'une banque de données bien moins riche, mais peut-être plus facile à gérer.
Un outil intéressant à connaitre est "Copernic" qui est un outil québécois très astucieux effectuant à votre place la compilation de plusieurs moteurs de recherche simultanément ce qui permet de gagner du temps. Mais notez quand même ceci, dans sa version gratuite (celle que vous avez téléchargée) Copernic se limite à 10 réponses par moteur de recherche, quand pour un mot-clé vous obtenez 16247 réponses avec AltaVista, il est clair qu'il y a une sélection sans doute trop restreinte via Copernic et trop vaste via AltaVista. Mais en choisissant bien vos mots-clés votre recherche quasi instantanée via Copernic vous procurera généralement une réponse très satisfaisante. Précisons que la version de base de Copernic 2001 Basic (version 5.0 de mars 2001) est une version évidemment très pratique pour étudiant désargenté, mais que pour moins de 30$ vous pouvez bénéficier de la version Copernic 2001 Plus qui vous donne accès à plus de 1000 moteurs de recherche, tandis que la version PRO guère plus chère (moins de 60$ en avril 2001) possède en plus diverses fonctions dont en particulier celle de validation des liens qui vous évite d'aller tenter d'ouvrir des liens désuets non effacés des annuaires, mais pointant sur des sites disparus ou déplacés. Et tout internaute ayant un peu d'expérience du zapping reconnaitra que c'est une fonction diablement utile.
Mais, et c'est un handicap gigantesque, jamais un moteur de recherche ne saura identifier, comme vous seul auriez pu le faire, qu'un article dont aucun des mots-clés ne correspond à votre requète comporte cependant des idées que vous pourriez avantageusement exploiter pour résoudre votre propre problème. Et ceci c'est très important : aujourd'hui les jeunes chercheurs (ou qui se prétendent tels) se contentent généralement d'exploiter la base de données d'un unique moteur de recherche, avec les seuls mots-clés de leur problème, ce qui les prive totalement des idées de personnes travaillant sur un domaine différent du leur mais ayant pourtant des techniques ou des procédés voisins. C'est très dommage et même dramatiquement sclérosant. A titre personnel je peux témoigner que, lorsque je travaillais sur ma thèse, les idées externes qui m'ont fait réellement progresser venaient toutes de publications très excentriques par rapport à mon domaine d'investigation, mais publiées dans des revues que j'avais sélectionnées parce qu'elles contenaient un article dont le titre l'apparentait à mon domaine de recherche. Cet article s'est toujours révélé décevant, mais en contre-partie dans les pages encadrant cet article j'ai souvent trouvé des idées à exploiter. Pour conforter cette opinion, dans les dernières années aucun de mes thésards n'a jamais trouvé une idée géniale en recherchant sur internet les articles qui parlaient de son sujet de thèse.Tout au plus ont-ils trouvé ce que d'autres avaient fait auparavant et qu'il n'était donc pas utile de répéter.
La seconde difficulté d'exploitation d'Internet est la fugacité des sites. Il est recommandé de mettre en "bookmark" un site qui vous a apporté quelque chose et que vous pensez devoir reconsulter plus tard. Alors ne remettez pas à trop tard cette consultation, car ce site aura peut-être disparu ou changé d'adresse et vous ne le retrouverez peut-être pas. Le site que vous êtes présentement en train de consulter a été, dans une première version, ouvert sur le monde en janvier 2000 sur un microserveur de l'insa de Rouen et dès la fin juillet il avait migré ailleurs parce que son rédacteur avait constaté la saturation du serveur à sa disposition et que l'organisme qui l'hébergeait ne pouvait faire plus. Et aujourd'hui vous retrouvez ce site dans sa nouvelle mouture sur wanadoo, ce qui constitue sa troisième étape. Mais comme le premier site avait été référencé par divers moteurs de recherche, de même que le second, vous trouvez encore leurs références dans les bases de données des moteurs de recherche les plus connus : sur le second site j'ai mis un lien de redirection vers le troisième, mais sur le premier dont le serveur est arrêté définitivement l'internaute tombe sur une impasse. C'est dans la nature d'Internet d'être évolutif à un rythme effréné...
la fugacité des sites, mais aussi leur rythme très élevé d'apparition, signifient que vous devrez régulièrement mettre à jour votre bibliographie et ne pas omettre de noter dans vos archives la (ou les) date(s) de mise à jour. C'est un conseil de l'Association des Bibliothécaires Français : si dans votre bibliographie à la fin de votre thèse vous êtes amenés à citer un site web précisez la date de votre recherche.
Editeurs : certains éditeurs, en particulier Elsevier, commencent à mettre à votre disposition avant parution les titres des articles du prochain numéro de leurs revues ou parfois leurs résumés (c'est par exemple le cas de la très célèbre revue britannique Nature), c'est le service direct contents auquel vous pouvez être abonné gratuitement pour peu que vous disposiez d'une boite aux lettres électronique personnelle. Ce service vous permet d'identifier en temps réel les articles à lire en fonction de vos centres d'intérèt, donc vous fait gagner du temps.
E.mail : le courrier électronique vous permet de contacter instantanément une personne dont vous connaissez l'adresse électronique. Notons en passant la mise en œuvre récente d'un véritable annuaire international équivalent aux célèbres pages blanches des opérateurs téléphoniques et qui est une source d'adresses intéressante. Cependant l'inscription dans cet annuaire est laissée à la bonne volonté de chacun et tout le monde n'a pas fait la démarche de s'inscrire. Complémentairement, à chaque fois que vous avez un nouvel interlocuteur (dans un colloque, une exposition...) demandez lui, outre ses coordonnées classiques, son adresse E.mail. Cela doit devenir un réflexe.
Le mail est un outil fantastique et très convivial, ce n'est pas une raison pour vous comporter vis à vis des personnes auxquelles vous écrivez d'une manière parfaitement incorrecte. La politesse fait partie de l'éducation et dites vous bien que votre interlocuteur appréciera que vous soyiez parfaitement correct. A titre personnel je réponds toujours à une demande par mail quand elle est bien formulée, mais quand le mail ne comporte pas la moindre forme d'élégance et m'enjoint de fournir une information me demandant des heures de recherche pour "impérativement demain matin", il est évident que je ne fais alors pas le moindre effort. Par contre lorsque la demande est civilisée, il m'arrive de passer de nombreuses heures pour trouver la réponse appropriée à une question que m'a posée un correspondant, quel que soit son lieu de résidence. Il est clair que la quasi totalité des personnes que vous contacterez par mail auront sensiblement la même réaction.
FTP : complémentaire de Netscape qui vous permet de vous connecter sur des sites du WEB, FTP est comme son nom l'indique un " file transfer protocol " qui vous permet en vous connectant sur un site d'accéder à des logiciels et de les rapatrier sur votre propre machine. De nombreux logiciels, en particulier freeware, permettent cela. Si vous n'en avez pas à votre disposition commencez par en récupérer un sur un site tel winfiles.com.
Internet est essentiellement évolutif et un site présent aujourd'hui peut demain, soit disparaître, soit être destiné à autre chose, il n'empêche que vous devez constituer votre propre annuaire des sites internet qui, un jour, vous ont apporté quelque information. Sous Netscape vous avez la fonction bookmark dont c'est le rôle (favoris sous Internet Explorer), sachez organiser cet annuaire et donner aux sites dans votre annuaire des noms dont vous vous rappellerez la signification dans six mois.
Notez enfin ceci : Une adresse internet que tous devraient connaître : la Toile du Québec et ses guides pour les étudiants où l'on trouvera des encyclopédies et dictionnaires en ligne et quelques méthodologies de recherche documentaire et de présentation des résultats complémentaires de ce que vous lisez en ce moment, et bien d'autres choses.
3.5 Procédures classiques d'obtention d'un article
Lorsqu'un résumé sélectionné, par quelque moyen que ce soit, vous parait intéressant, il convient d'obtenir l'article complet:
soit il n'est pas disponible localement; alors il faudra, via le service de la bibliothèque locale, demander une copie au Service de documentation du CNRS; ou à défaut dans une bibliothèque plus exotique telle, par exemple, celle de l'Imperial College à Londres.
soit vous écrivez à l'auteur pour lui demander un tiré à part (de cet article et de tous ceux qu'il aurait pu faire sur le même sujet). Si vous le faites par E.mail l'intérêt est double : d'une part la demande est transmise directement et instantanément, et d'autre part le coût pour le labo est nul. Notez en effet qu'une page photocopiée via le CNRS revient à environ 1.5€ (oui quinze euros par fraction de dix pages ou moins!). En outre la relation directe avec un auteur peut s'avérer très intéressante à terme. Mais tous ne répondent pas (en particulier si vous ne savez pas y mettre les formes).
3.6 la participation à des colloques, séminaires,..
vous apportera la connaissance active des collègues travaillant
sur le même domaine, voire le même sujet. Ce peut-être très fructueux pour
vous, mais aussi pour les autres (alors attention à ne pas être trop
bavard, surtout si vous travaillez sur un thème économiquement sensible, ou
financé par un industriel). Pensez que l'espionnage économique ce n'est
pas un thème de série télévisée mais bien
une réalité dont les petits aussi bien que les très grands
groupes sont soit victimes, soit bénéficiaires.
Anecdote : J'ai personnellement été lors d'un Congrès International
à Vienne, en 1978, soumis à une véritable tentative d'espionnage
de la part d'un des plus grands groupes multinationaux d'origine américaine,
tentative qui suivait celle qu'avait quelques mois auparavant subi mon patron
dans un précédent colloque à Uppsala, où il n'avait
pas révélé l'ensemble des astuces technologiques que nous
avions utilisées pour fabriquer de manière reproductible des alliages
en couches minces. L'intérêt de ce groupe n'avait pas le même
objectif que le notre (je l'ai compris bien plus tard), il visait la réalisation
de couches minces appliquées aux disques durs et notre procédé
de préparation de couches d'alliages leur aurait permis de griller tous
leurs concurrents mondiaux, l'enjeu était donc gigantesque. Je dois dire
que nous n'avons pas trahi nos secrets, mais que naïvement nous avons pris
un brevet, croyant ainsi les protéger. C'est ce qu'attendait cet industriel,
qui a pu alors le pirater sans vergogne, sachant qu'un petit labo universitaire
français ne pourrait jamais se payer les avocats nécessaires à
un procès aux USA. On peut dire qu'une mésaventure semblable est
arrivée à beaucoup d'universitaires français ou européens.
Le deuxième intérêt des colloques et séminaires est de vous familiariser avec les techniques de présentation des résultats en temps contraint et le fait d'assister et de constater ce que font les autres (en bien ou en mal) en terme de présentation est éminement formateur.
Enfin pour un jeune chercheur, qui après sa thèse sera nécessairement à la recherche d'un point de chute, la participation active à des colloques et/ou séminaires peut-être un bon moyen de vous faire connaître (et apprécier) et donc de faciliter votre recherche d'emploi ultérieur.
3.7 un dernier conseil:
Mettez à jour votre bibliographie, faites un fichier informatisé des documents que vous possédez ou auxquels vous avez facilement accès. Vous serez heureux trois ans plus tard, en rédigeant votre thèse, d'avoir perdu quelques minutes de temps en temps à l'actualiser.