L'IGBT
IGBT ?
Le sigle IGBT signifie Insulated Gate Bipolar Transistor.
Ce nouveau composant, de dimensions légèrement supérieure à celles d'un transistor courant, a été conçu par TOSHIBA et HITACHI qui se sont fixés pour objectif la réalisation d'un composant répondant aux caractéristique suivantes:
Les IGBT font figure de transistors géants comparés aux transistors traditionnels. En réalité leur dimensions sont plus que raisonnables en égard à leur performances.
En figure 1, il vous est montré les dimensions réelles d'un IGBT que vous pouvez comparer au MOSFET, et de transistors de moyenne et basse puissance.
fig.1
Les trois pattes de l'IGBT sont dénommées G (Gate), E (Emetteur), C
(Collecteur).
En théorie on peut considérer un IGBT comme un composant
hybride, car il est formé de plusieurs semi-conducteurs associés (voir fig.
2).
fig.2
fig.3
Tous les IGBT de moyenne puissance conviennent pour réaliser des amplificateurs de puissance, des alimentations, etc... Ceux-ci sont en boîtier plastique de 20 x 25 mm.
Les IGBT trouvent de très vastes domaines d'application dans les branches les plus diverses de l'électronique et de l'industrie.
1°) Commutation de puissance dans les secteurs civils et militaires.
2°) Alimentation pour courant élevé.
3°) Appareillage médical.
4°) Contrôle des moteurs en robotique.
5°) Amplifiocateur de puissance HI-FI.
6°) Four à induction magnétique.
7°) Charge dynamique de puissance.
8°) Alimentation à découpage.
9°) Soudure électrique à l'arc.
La liste n'est pas exhaustive, mais ces domaines d'application concernent peu
les amateurs qui font de l'électronique leur hobby. En effet, nous nous verrions
assez mal vous proposer des applications pour l'aéronautique ou
l'armement.
Actuellement, il n'existe pas d'IGBT utilisable en haute
fréquence (la fréquence maximale d'utilisation étant généralement comprise entre
1 à 2 MHz ; temps de commutation moyen de 0,5 µs). Pour l'instant, leur domaine
d'application privilégié concerne la basse fréquence et la commutation.
Autres renseignements utiles
Une particularité très importante de l'IGBT est la tension de polarisation de la Gate, puisque la moindre variation de tension peut faire monter brusquement le courant collecteur.
fig.4
Si nous appliquons sur l'entrée un signal sinusoïdal d'une amplitude de 0,5
V, il est possible d'obtenir sur le collecteur un courant d'environ 4 à 10
A.
Par comparaison, un transistor de puissance (voir graph. 5) doit
nécessairement être piloté en courant, et pour obtenir sur le collecteur une
variation de courant de 3 à 5 A, il faut appliquer sur la base un courant de
40 à 80 mA.
fig.5
fig.6
La courbe du FET (fig. 7) se distingue forcément de celle du transistor,
des MOS de puissance et des IGBT puisqu'il n'existe pas actuellement de FET de
puissance.
En fait une variation minime de tension sur la Gate du FET
entraîne une petite variation du courant sur son Drain.
fig.7
Amenons à saturation ces trois semi-conducteurs sur une charge qui puisse absorber 4 A, nous pourrons ainsi comparer la dissipation de chaleur pour chacun d'eux :
16 x 8.10-3 = 120 mW pour l'IGBT
16 x 1,1 = 17,6 W pour le MOSPOWER
16 x 3 = 48 W pour le transistor
Comme vous pouvez le constater, alors que le transistor de puissance est déjà en surchauffe, le MOSPOWER est tiède, tandis que l'IGBT restera pratiquement froid.
La basse résistance de saturation nous fait donc obtenir un bon facteur
d'amortissement sur les charges inductives, relais, moteurs, haut-parleur,
etc...
Pour expliquer ce qu'est le facteur d'amortissement, notion souvent
évoquée lorsque l'on parle d'un final de puissance audio, servons-nous d'un
exemple :
fig.8
L'effet d'avalanche est le défaut commun à tous les transistors. Ce problème surgit lors de l'augmentation de la température du boîtier.
Plus cette température croît, plus le courant de collecteur augmentera, et il faudra ajouter aux étages en cause un circuit de compensation en température et un radiateur de refroidissement adéquat afin d'éviter la destruction de leur jonction. Cet inconvénient n'existe pas avec les IGBT puisque leur boîtier peut supporter de très hautes températures.
fig.9
Le graphique figure 9 permet de comparer l'augmentation de température du courant de collecteur entre un transistor et un IGBT par rapport à la croissance en température de leurs boîtiers respectifs.
Ajoutons encore qu'il est possible d'associer en parallèle deux IGBT pour doubler le courant de sortie. L'unique conseil que l'on peut donner est d'insérer en série sur la Gate (voir fig. 8) une résistance d'une valeur comprise entre 47 et 220 W pour éviter l'auto-oscillation.
Conclusion :
Nous vous invitons donc à ne pas souder ce composant avec un fer à souder directement relié au réseau 220 V sous peine de le mettre hors d'usage.
Pour ne pas connaître ce désagrément, il est préférable d'utiliser un fer à souder utilisant une alimentation basse tension. Sans vous obliger à remplacer votre fer à souder 220 V, il est tout de même possible de brancher celui-ci sur le secondaire d'un transformateur 220 V/220 V, ce qui revient électriquement à l'isoler galvaniquement du réseau EDF. Le boîtier contenant ce transformateur devra impérativement être connecté à une prise de terre.